The Yes Men bring the house down

This week I went to a sensational Cinema Politica screening at Concordia University here in Montreal.

Cinema Politica is now, according to programmer Ezra Winton, the biggest community- and campus-based documentary screening network in the world! And Concordia, its home base and launching pad, continues to be the scene of weekly screenings often attended by more than 500 people – quite an achievement!

This time, after several years of efforts, Winton and CP Director Svetla Turnin had succeeded in bringing the Yes-Men to Montreal. Do you know who they are? They are surely the world’s leading impostors of the serious-humorous kind. They have pulled off some incredible hoaxes, and always at the expense of governments and corporations who should have reasons to be ashamed of their doings.

The Yes-Men modus operandi is to create false websites which lead people to invite them to conferences as representatives of the ‘bad guys.’ Once there, they push the envelope, taking corporate and government strategies to absurd levels, announcing outrageous schemes. The most incredible thing about their stunts is that people usually take them seriously, even when they propose, for example, human remains as a new energy source or human waste as a protein source for the poor.

On behalf of Dow chemicals, they apologized for the Union Carbide disaster in Bhopal and promised compensation for the victims. They got terrific coverage on BBC news around the globe, forcing DOW (the new owner of the UC assets) to strenuously deny that they had done something good! The Concordia crowd saw these feats in the film The Yes Men Fix the World, produced by Andy Bichlbaum and Mike Bonnano themselves, as a follow-up to the 2003 film The Yes Men.

I found the film a little uneven but full of brilliant ideas. For example, some arch-conservative U.S. climate-change deniers and free-market apostles are shot against a blue screen and are asked what they would like to see as a background for themselves. They then take the interviewees’ suggestions to heart, in their own humorous fashion, and use the backdrops as an ironic backdrop to their comments. Talk about giving people the rope to hang themselves. And most of all, the footage of the Yes Men’s stunts is priceless.

The Yes Men

In the discussion afterward, Andy and Mike (actually Jacques Servin and Igor Vamos) explained that they are anti-capitalist, that they take advantage of opportunities to expose fraud and ill-doing, that they haven’t generally had problems with lawsuits, and that they encourage people everywhere to follow their example.

In response to the many activists who inevitably wanted to know if they had done something on their pet issue, they gave the sound advice: why don’t you do it yourselves!

Congrats to Cinema Politica for an exceptional last-screening-of-the-year!

Cinema Politica crowd at Concordia

With thanks to Tobi Elliott for her help with this blog. Photo credit: Thanh Pham

Lancement Les super-Mémés

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Louise-Édith Hébert et Marguerite Bilodeau. Photo Marie-Pierre Savard.

Au cours des dernières semaines, nous avons lancé mon film Les Super-mémés, sur le mouvement des Raging Grannies et des Mémés déchaînées. C’est un film produit par Isabelle Couture et Ian Boyd aux films de l’Isle, avec une license cruciale de Canal Vie, et distribué par Vidéo-Femmes. Le film a d’abord été le film de clôture du Festival des films sur les droits humains, et a ensuite été lancé au Musée de la civilisation à Québec. Après six ans de travail et beaucoup de difficultés de financement, j’étais très touché de voir la réception du film à la fois par les journalistes et par le public. Paul Houde de FM 98,5 disait: ‘un super film, qui donne envie de vieillir dans la délinquence.’ Et à Québec, une spectatrice m’a expliqué l’importance du message du film de façon tellement éloquente que je lui ai demandé de mettre ces commentaires par écrit. La parole est à Thérèse Voisard:

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Thérèse Voisard

C’était la première fois que j’entendais parler de ce mouvement, qui allie l’humour à l’engagement social. Il s’agit, à mon avis, d’un mouvement qui gagne à être connu autant des personnes âgées que des plus jeunes.

….Ces dames peuvent s’autoriser un certain niveau de “délinquance” ou de désobéissance civile, qui ne serait pas toléré chez les jeunes. On n’utilisera pas de bâtons, de pistolets” taeser” ou autres contre des femmes de cet âge, au cours d’une manifestation”. alors que l’on hésitera pas à s’en servir contre des jeunes. De même on ne les jettera pas en prison et on ne les bousculera pas; ce que l’on hésitera pas à faire lorsqu’il s’agit de personnes plus jeunes. De plus, si elles peuvent déjouer et narguer la police, comme on l’a vu dans l’incroyable scène de canotage sur la Rivière des Outaouais, c’est grâce à leur sens de l’humour souvent beaucoup plus efficace que la violence. De même, leurs costumes très voyants leur assurent une visibilité à nulle autre pareille tandis que leurs chansons remplacent efficacement les cris de colères et les slogans agressifs. Leur âge leur assure aussi une crédibilité quant à la défense des valeurs nécessaires à la vie bonne. Elles en ont vu d’autres et savent d’expérience distinguer l’essentiel de l’illusoire sans que l’on puisse mettre leurs opinions sur le compte de l’inexpérience ou de la fougue irréfléchie de la jeunesse.

Ces impressionnantes “mémés” établissent sans contredit que ces avantages offerts par l’âge peuvent, comme le film le démontre si bien, être mis au service de la communauté.
Peut-être s’agit-il là du véritable rôle social des aînés.

Tous nos remerciements, pour ce magnifique film.

Thérèse Voisard

Doc impressionnant: Black Tar Heroin

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Steven Okazaki

Kim Gjerstad, le gars qui m’a aidé à monter ce blog, m’a suggéré dernièrement un excellent documentaire : Black Tar Heroin, the Dark End of the Street réalisé par Steven Okazaki. Le film documente la vie de 5 jeunes héroïnomanes à San Francisco, âgés de 18 à 25 ans, qui affrontent les multiples dangers d’une existence dominée par la dépendance à l’héroïne – le crime, la prostitution, le viol, l’incarcération, le SIDA, l’overdose et la mort.
Vous pouvez voir un extrait de ce film sur son site. Ce qui m’avait étonné était de voir que je pouvais voir ce film au complet sur l’internet. J’ai pris contact avec Steven qui m’a expliqué que ce n’était pas son choix:

“Le film Black Tar Heroin a été diffusé à HBO en 1999 et rediffusé plusieurs fois depuis. On vient juste d’apprendre qu’une version piratée du film se trouve sur le web et j’espère que nous allons pouvoir l’enlever rapidement. En tant que cinéaste indépendant, j’investis beaucoup d’efforts et de temps dans mon travail, et je ne gagne pas une fortune, alors ce genre de situation me désole. En plus la qualité du film est mauvaise.”

Pour en savoir plus sur ‘Black Tar Heroin’, je vous suggère l’article du Metropolitain datant de l’avril 1999, ainsi qu’un article de San Francisco Chronicle.

Le plus récent documentaire de Steven Okazaki s’appelle White Light/Black Rain et il réexamine le sujet des bombardements à Hiroshima et à Nagasaki, ainsi que leurs répercussions. Il a été présenté au Sundance Film Festival cette année.
Steven Okazaki a gagné de nombreux prix pour ses films, dont l’Oscar du meilleur court-métrage documentaire en 1990 pour le film Days of Waiting . Vous pouvez lire une entrevue avec lui sur ce site.

( Merci à Adam Shamash et Dijana Lazar.)