Abdallah de Mile-end, le personnage du film de Adam Shamash.
Je ne sais pas si vous connaissez le concours ‘Métissé Serré’ de Radio-Canada ? Mais c’est une belle expérience participative, très bien organisée. Pas une surprise, car un des responsables est Michel Coulombe (bio) que nous connaissons en tant que fondateur du défunt programme ‘Silence on court.’
Vous aurez une chance de voter dans la finale du concours cette semaine – allez voir sur le site du concours
J’ai posé quelques questions à Michel Coulombe qui me dit:
“A ma connaissance, oui, nous innovons. Il y a eu plusieurs concours ici et ailleurs qui ont mené à des compétitions en ligne, notamment par le biais de Silence, on court! dont j’assumais la programmation, mais je n’ai rien trouvé qui ressemble à ce que nous avons mis en place sur le thème de l’immigration. Le concours est né suite à la proposition que m’a faite Radio Canada International l’hiver dernier, à partir de laquelle j’ai jeté les bases de ce qui est devenu Métissé serré/Digital Diversity et sa suite, Génération DX2. Tout le financement vient donc de RCI, à l’exception des partenariats que nous avons établis pour pouvoir remettre des prix. Plus des deux tiers des films soumis sont des documentaires.
De toute évidence, il y a bon nombre de visionnements de l’étranger, ce qui est dû notamment au réseautage attribuable aux sujets des films. Là dessus nous ne pouvons que nous fier à l’information que nous trouvons dans les commentaires qu’on nous laisse dans lesquels les internautes s’identifient parfois. Le succès du projet se mesure d’ailleurs non seulement en ligne mais aussi au nombre de projections qui ont lieu non seulement aux quatre coins du pays (Halifax, Toronto, Montréal, Québec, Gatineau, Vancouver, etc.) mais également à l’étranger (Cuba, France, États-Unis, Maroc, Colombie, Bénin, Mexique, etc).”
J’ai demandé à mon assistante Jeanne Pope de faire une petite entrevue avec un des participants qui fait un stage avec moi. Voici le texte de Jeanne:
Adam Shamash est un jeune cinéaste montréalais présentement à sa dernière année d’études à l’Université Concordia. Son plus récent projet documentaire explore la singularité de la spiritualité humaine. Il s’intéresse à la sagesse traditionnelle, au karaté et il raffole de la crème glacée. Visitez son site web
Ce que j’ai aimé de ce film c’est sa spontanéité, sa dynamique, et bien sûr Abdallah qui, avec ses blagues et ses taquineries, attire notre attention et nous entraîne dans ses courses farfelues à travers le Mile-End. Je n’en dis pas plus, vous devriez juste le voir et laisser Adam vous convaincre à voter pour son film.
Qu’est-ce qui t’as incité à participer à ce concours ?
“Depuis un certain temps je voulais travailler sur un projet qui montrerait l’originalité du quartier Mile-End et quand j’ai entendu parler du concours sur l’immigration, j’ai décidé que mon ami Abdullah, canadien d’origine djiboutienne, serait un guide culturel parfait.”
Pourquoi Abdullah?
“Pour moi, Abdullah a une excellente notion de l’identité; il vient d’un pays traditionnel et porte en lui la sagesse ancestrale et les histoires de son enfance à Djibouti. En même temps, il est tout à fait heureux et à l’aise avec le fait d’être canadien. Il est comme une tapisserie multiculturelle. Il s’entend bien avec tout le monde et il a des idées très positives sur la vie.”
Qu’est-ce que tu penses du format?
“Je pense que le format vidéo est excellent, car il t’oblige à être concis pour réussir à raconter ton histoire en moins de 7 minutes. Il y a un grand nombre de très bons films en compétition, et ce concept du cinéma-sur-internet est vraiment excitant : on peut soumettre son film et le visionner sans que ça coûte très cher.
La seule critique négative que j’ai entendue sur le concours est que la mise en page du site web est trop compliquée. L’autre problème est la question du vote : à chaque fois qu’un film se rend à l’étape suivante, le compteur est remis à zéro, ce qui veut dire que le réalisateur doit à nouveau contacter ses amis pour qu’ils votent une autre fois. Dans l’ensemble cette expérience a été formidable et l’équipe de Métissé Serré de Radio Canada a été très professionnelle.”
Merci à Jeanne et à Diana Lazar !