Kim Longinotto and the Pink Saris

Pink Saris film by Kim Longinotto

Last week, at the Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal, I had a chance to see the latest film by one of the world’s best documentarians, Kim Longinotto. In Pink Saris, she tells the story of the ‘Pink Gang’ of women in Uttar Pradesh, one of India’s poorest states. Led by a tough lady named Sampat Dal Devi, these “untouchables” (lowest caste) women take on violent or abusive husbands and corrupt officials.

The film has all the characteristics of a Longinotto documentary: it has amazing access to intimate situations, it deals with the rights of women, it’s tough and uncompromising, and doesn’t stay away from contradictions and difficulties. In this case, the main character is admirable, but Longinotto doesn’t idealize her, and at one point the film clearly shows her making a selfish and morally questionable choice which has serious consequences for a young woman who she has taken under her wing. The film is beautifully shot by the director herself.

Kim Longinotto @ Hot Docs
Photo: Paul Galipeau

I went to hear Longinotto speak at a workshop at Hot Docs last spring. I was very impressed by her modest and unassuming presentation. What struck me the most was her combination of caring for her subjects but her incredible tough-mindedness. She is so close to the characters that they will, it seems, let her film just about anything, no matter how hard it is.

And she does – even when the scenes are almost unbearable to watch, as in a famous scene from a female genital mutilation in Africa. Life is often unbelievably hard for women in ‘Third world’ countries, and Longinotto is determined to show it – but always from the perspective of people who are working to change the situation. It’s an attitude which seems to be rooted in her own harsh childhood experience as a homeless orphan, and her feeling that filmmaking “saved her life.”

Here is a list of some of Longinotto’s films:

Rough Aunties (2008)

Hold Me Tight, Let Me Go (2007)

Sisters in Law (2005)

The Day I Will Never Forget (2002)

Runaway (2001)

Gaea Girls (2000)

Divorce Iranian Style (1998)

Shinjuku Boys (1995)

Dream Girls (1994)

The Good Wife of Tokyo (1992)

Eat the Kimono (1989)

Underage (1982)

Thanks to Tobi Elliott for her help with this blog.

Erica Pomerance et les défis des femmes africaines

Erica Pomerance: 'Mère et enfant'

Jocelyne Clarke qui contribue régulièrement à ce blogue nous parle d’une cinéaste très engagée, aussi basée à Montréal.

À Vues d’Afrique cette année, j’ai vu un film important réalisé par Erica Pomerance, « Opération survie », sur un sujet pas très « sexy » mais o combien pertinent pour les femmes africaines, la fistule obstétrique.

Selon les statistiques, environ 2 million de femmes dans le monde sont affligées par cette condition, généralement associée à des accouchements difficiles, sans aide médicale, et en Afrique, à l’excision qui continue à être pratiquée de manière courante dans certaines régions. C’est un problème à la fois physique et social – les femmes sont exclues de leurs communautés parce qu’elles sentent mauvais, perdant constamment leur urine.

Le film a été réalisé avec la collaboration du Dr. Danielle Perreault, médecin généraliste et urgentologue québécoise avec un intérêt spécial pour la santé des femmes, chroniqueuse à RDI et photographe. Elle voyage tant au Grand Nord que dans les pays du Sud, toujours dans le but de sensibiliser et d’instruire.

Dr. Danielle Perreault (gauche) avec Erica Pomerance

La Dr. Danielle Perreault et Erica Pomerance au lancement du film.

Erica Pomerance s’intéresse depuis longtemps à l’Afrique. En 1997 elle a réalisé le très beau « Tabala – rythmes dans le vent » sur la musique et la danse africaines à Montréal. En même temps, elle s’intéressait à la réalité des femmes africaines et avait amorcé une recherche sur l’excision, et surtout sur les gestes posés par les mouvements de femmes africaines qui s’y opposaient. Suite à presque dix ans de recherche et de travail acharné sur terrain, elle a sorti « Dabla ! Excision » avec la maison de production Virage et Monique Simard.

Depuis, elle a réalisé 4 autres films en l’Afrique : Miroir en Face (2006 Via Le Monde); Caravane (2008), auto-production avec l’intiative qu’elle a fondée, Taling Dialo, vouée à la formation vidéo en Afrique ; « Ndomo , Les Cinq Doigts de la Main » (2009), sur l’initiation des filles au Mali, co-réalisé avec Isabelle Garceau, et « Opération survie ».

Dans un contexte de production documentaire de plus en plus ardu, d’autant plus qu’elle parle de réalités lointaines, Erica possède une passion évidente et une détermination sans égal. Je la croise souvent alors qu’elle s’apprête à quitter le froid Canadien, caméra à la main, armée de la seule confiance qu’éventuellement elle trouvera le financement pour son nouveau projet.

À travers ses oeuvres et les réalités « autres » qu’elle nous fait connaître, Erica se mérite vraiment le titre de cinéaste engagée.